IRL - In Real Life autrement dit, dans la vie réelle.
Avoir besoin de préciser à un interlocuteur qu'on retourne à la vie réelle interpelle vraiment celle qui n'a jamais quitté la "vraie vie". Est-ce que cela signifie qu'on peut avoir 2 vies, une virtuelle et une réelle ?
Avoir besoin de préciser à un interlocuteur qu'on retourne à la vie réelle interpelle vraiment celle qui n'a jamais quitté la "vraie vie". Est-ce que cela signifie qu'on peut avoir 2 vies, une virtuelle et une réelle ?
La vraie vie, tout le monde la connaît avec son lot de bons et de moins bons moments. On peut admettre que cette vraie vie donne parfois envie de s'en évader et depuis toujours l'être humain a trouvé les outils licites ou non pour le faire : sport, passion, drogue, alcool... Cependant, jamais jusqu'à maintenant, il n'y a eu de confusion entre cet échappatoire et la vie aussi morose soit-elle.
Mais le jeu de simulation FarmVille, qui, en mars 2010, a compté jusqu'à 83 millions d'adeptes dans le monde, est devenu une porte de sortie de la vraie vie pour une expérience virtuelle dans une campagne aseptisée où faire pousser des tomates avec ses gentils voisins correspond au comble de l'extase.
Ce ne sont sûrement pas des compétences maraîchères ou agricoles que les joueurs cherchent à développer, mais ceux-ci cherchent plus probablement dans le monde virtuel sans boue, c'est à dire sans contrainte, la réussite et la reconnaissance que ne leur apporte pas la vraie vie. En effet, le jeu FarmVille n'est pas avare de messages de félicitation et d'encouragement et les réussites qui se matérialisent sous forme d'argent et de récompenses virtuelles sont de véritables sources de plaisir pour les joueurs. Cependant, jouer à Farmville c'est jouer avec et contre le temps : on doit attendre pour récolter, mais la récolte, elle n'attend pas. Il faut donc toujours plus de présence dans sa ferme virtuelle au détriment de sa présence dans la vraie vie, même pour un simple dîner. Ainsi la recherche du plaisir facile en gérant toujours plus de bétail ou de récoltes peut rapidement conduire à une addiction comme l'ont bien décrit les auteurs du livre "Facebook m'a tuer"[2]
Le jeu, qui au départ était intrasèquement lié à Facebook en utilisant le réseau des "vrais" amis et du journal avec une efficace avidité, a vu son nombre d'adeptes considérablement diminuer quand Zynga (l'éditeur de FarmVille) a pris ses distances avec ce réseau social. Mais après le lancement de Farmville 2 et toujours près de 40 millions de joueurs par mois en janvier 2013 [3], FarmVille reste un des leaders du jeu en ligne.
Quant à moi, je vais rester dans la vraie vie. Qu'en est-il pour vous ? Avez-vous déjà récolté de belles fraises ou de beaux poireaux ?
Ce ne sont sûrement pas des compétences maraîchères ou agricoles que les joueurs cherchent à développer, mais ceux-ci cherchent plus probablement dans le monde virtuel sans boue, c'est à dire sans contrainte, la réussite et la reconnaissance que ne leur apporte pas la vraie vie. En effet, le jeu FarmVille n'est pas avare de messages de félicitation et d'encouragement et les réussites qui se matérialisent sous forme d'argent et de récompenses virtuelles sont de véritables sources de plaisir pour les joueurs. Cependant, jouer à Farmville c'est jouer avec et contre le temps : on doit attendre pour récolter, mais la récolte, elle n'attend pas. Il faut donc toujours plus de présence dans sa ferme virtuelle au détriment de sa présence dans la vraie vie, même pour un simple dîner. Ainsi la recherche du plaisir facile en gérant toujours plus de bétail ou de récoltes peut rapidement conduire à une addiction comme l'ont bien décrit les auteurs du livre "Facebook m'a tuer"[2]
Le jeu, qui au départ était intrasèquement lié à Facebook en utilisant le réseau des "vrais" amis et du journal avec une efficace avidité, a vu son nombre d'adeptes considérablement diminuer quand Zynga (l'éditeur de FarmVille) a pris ses distances avec ce réseau social. Mais après le lancement de Farmville 2 et toujours près de 40 millions de joueurs par mois en janvier 2013 [3], FarmVille reste un des leaders du jeu en ligne.
Quant à moi, je vais rester dans la vraie vie. Qu'en est-il pour vous ? Avez-vous déjà récolté de belles fraises ou de beaux poireaux ?
[1] Michel DELPECH - Loir et Cher (1977)
[2] Facebook m’a tuer par Alexandre des Isnards et Thomas Zuber NIL Editions (2011)
[3] http://journal-facebook.fr/infographies/les-chiffres-de-farmville-2-en-une-image-2871071
2) Sweetie : l'impunité derrière l'écran[2] Facebook m’a tuer par Alexandre des Isnards et Thomas Zuber NIL Editions (2011)
[3] http://journal-facebook.fr/infographies/les-chiffres-de-farmville-2-en-une-image-2871071
Un délinquant sexuel a-t-il conscience de commettre un délit quand il commet celui-ci derrière un écran ou bien profite-t-il simplement des faibles moyens des services de police contre la cyberdélinquance ?
A en croire les résultats de l'expérience réalisée par l'ONG Terre des Hommes qui a appâté plus de 20 000 prédateurs sexuels avec une fillette virtuelle nommée Sweetie, on pourrait penser que ces hommes n'ont pas conscience de leur méfait quand ils sont derrière leur écran. En effet, bon
nombre d'entre eux, le font presque en toute transparence, laissant
derrière eux de nombreux indices permettant de retrouver leur nom, leur
adresse... Est-ce à croire qu'ils se sentent tout-puissants, au dessus
des lois ? Pourtant, payer un enfant pour qu'il se livre à des actes
sexuels est un acte répréhensible même si l'écran crée une distance qui laisse croire le contraire.
La tâche des services de police semble impossible puisque le terrain d'investigation est le monde entier et que jusqu'à une période récente, il n'y avait pas de prise de conscience des gouvernements de la nécessité d'une action internationale.
Mais quand, sur un moteur de recherche, on peut obtenir aussi facilement la recette de la tarte aux pommes qu'un contact pour du sexe avec un enfant, on comprend la pression qui a été mise sur les firmes d'internet, notamment par le gouvernement anglais, pour leur faire prendre leur responsabilité vis à vis de la pornographie pédophile sur internet. Ainsi apprend-on dans le journal Le Monde du 18/11/2013, que Google a développé un algorithme permettant de retirer un grand nombre de réponses pour les recherches liées à la pédopornographie ainsi qu'un message d'avertissement à l'usage des utilisateurs. Ce retour à la vie réelle et ses risques judiciaires sera-t-il suffisant pour une prise de conscience des contrevenants ?
La tâche des services de police semble impossible puisque le terrain d'investigation est le monde entier et que jusqu'à une période récente, il n'y avait pas de prise de conscience des gouvernements de la nécessité d'une action internationale.
Mais quand, sur un moteur de recherche, on peut obtenir aussi facilement la recette de la tarte aux pommes qu'un contact pour du sexe avec un enfant, on comprend la pression qui a été mise sur les firmes d'internet, notamment par le gouvernement anglais, pour leur faire prendre leur responsabilité vis à vis de la pornographie pédophile sur internet. Ainsi apprend-on dans le journal Le Monde du 18/11/2013, que Google a développé un algorithme permettant de retirer un grand nombre de réponses pour les recherches liées à la pédopornographie ainsi qu'un message d'avertissement à l'usage des utilisateurs. Ce retour à la vie réelle et ses risques judiciaires sera-t-il suffisant pour une prise de conscience des contrevenants ?
3) Narcisse 2.0 : Miroir, miroir dis-moi que je suis belle
En
effet, comme l’ont bien montré les auteurs du livre « Facebook m’a tuer »[2], une
présence active sur les réseaux sociaux, Facebook particulièrement, mais
Twitter ou Instagram également, est souvent une recherche de perfection de l’image
de soi envoyée à tous ses contacts.
Les
photos, qui à l’origine, sont des images instantanées d’une situation à un
instant T, deviennent quasiment, quand elles se succèdent à un rythme soutenu, une
vidéo censée refléter une vie rêvée. Et parce
que cette vidéo est expurgée des moments jugés sans intérêt, ce qui semble être
la vraie vie de ces utilisateurs apparaît pour ceux qui les suivent, enviable,
sans ennui, sans faille en un mot « extraordinaire » puisque l’ordinaire
n’y a pas sa place et ces derniers « l’aiment » et l’admirent en la
commentant.
Ce point crucial peut être le début d’un engrenage sans fin puisqu’il faut sans cesse alimenter le reflet du miroir offert en pâture aux autres, qu’importe s’il faut tricher avec la réalité.
Pourtant, chaque adulte responsable est bien conscient que les heures qui constituent les jours, qui constituent les semaines n’apportent pas que des moments dignes d’intérêt ou qu’on a envie de partager avec toutes ses connaissances. On se prend rarement en photo quand on s’ennuie pendant les vacances ou quand on est studieusement installé face à ses cours ou qu’on fait cuire du riz pour nourrir sa famille. C’est pourtant le lot de tous, y compris de ceux qui veulent faire croire qu’ils ont une vie géniale.
Ce point crucial peut être le début d’un engrenage sans fin puisqu’il faut sans cesse alimenter le reflet du miroir offert en pâture aux autres, qu’importe s’il faut tricher avec la réalité.
Pourtant, chaque adulte responsable est bien conscient que les heures qui constituent les jours, qui constituent les semaines n’apportent pas que des moments dignes d’intérêt ou qu’on a envie de partager avec toutes ses connaissances. On se prend rarement en photo quand on s’ennuie pendant les vacances ou quand on est studieusement installé face à ses cours ou qu’on fait cuire du riz pour nourrir sa famille. C’est pourtant le lot de tous, y compris de ceux qui veulent faire croire qu’ils ont une vie géniale.
Ce
leurre entretenu par la communauté qui se « like » entre elle, peut
faire sombrer ceux qui confondent le reflet et la réalité, notamment parmi les plus
jeunes. Il y a confusion entre identité numérique et identité réelle. Cela conduit à oublier l’essentiel de la vie, qui, certes, repose sur le
dialogue, l’échange et le partage (comme sur facebook !), mais qui
concernent des situations rarement photogéniques. Il ne faut pourtant pas oublier
de vivre pleinement ces moments autant pour soi même que pour ses proches qui
ne sont pas, eux, des « amis facebook ».
Quand au
début des années 80, France Gall chantait « Rester maître du temps et des ordinateurs » dans sa chanson Débranche, nous
n'en étions encore qu'à l'époque de l'ordinateur de bureau
avec une fonction purement utilitaire. Mais notre rapport au terme
générique « ordinateur » a évolué depuis le début
des années 2000 avec l'arrivée des premiers Smartphones et plus
encore à partir de 2007 avec l'arrivée du premier Iphone qui en a
démocratisé l'usage.
Un
smartphone ou « téléphone intelligent »2,
est doté de nos jours, «selon le principe d'un ordinateur», de
toujours plus de fonctionnalités (en plus de la fonction téléphonique bien sûr...) qui l'ont rendu indispensable au
quotidien.
Mieux
qu'un ordinateur portable, il s'emporte partout, tout le temps et
peut répondre à cette envie impérieuse, plus forte que tout, de
savoir qui a appelé, si on a rien raté, s’il s’est passé
quelque-chose quand on n’était pas branché/connecté.
Comme
l'ont montré les auteurs du livre « Facebook m'a tuer »,
avec son smartphone, un cadre emmène son travail avec lui où qu'il
soit et quelque soit sa volonté de décrocher. En effet, la nature,
les loisirs ou même le contexte amical ou familial ne font pas le
poids face à la déferlante de mails, notifications ou informations
qui arrivent chaque jour. La majorité d'entre eux ne justifient pas
qu'on interrompe ses activités de loisirs, mais on ne sait jamais,
et s'il s'était passé quelque chose d'important....
5) Vanessa et sa mère sur Facebook : mère ou amie il faut choisir
"Vous êtes terrifiés par vos propres enfants car ils sont nés dans un monde où vous serez à jamais immigrants" (1)
Dans une conférence donnée à l'ISEPP en septembre 2013, Agnès FINE (2) faisait le lien entre les journaux intimes que les jeunes filles ont rédigé de tout temps et le journal Facebook que les nouvelles jeunes filles tiennent à jour encore plus régulièrement de nos jours.
Il y a pourtant une différence fondamentale, c'est que le journal intime n'était destiné qu'à la seule rédactrice, alors que le journal (curieuse analogie de terme) Facebook est destiné à être partagé. Et si les mères de jadis se retenaient de lire le journal intime de leur fille quand elles tombaient dessus par hasard, il est plus difficile aujourd'hui de ne pas vouloir prendre connaissance des informations que des dizaines voire des centaines "d'amis" peuvent lire. Car il y a ce sentiment d'injustice de rester dans l'ignorance, de ne pas accéder au monde dont elle seule a les clés.
Pour Agnès Fine, écrire son journal est une manière d'affirmer son altérité. Dans ces conditions, il est indispensable que les parents en général et la mère en particulier laissent leur adolescent(e) devenir cette autre personne, sans contrôle par écran interposé. L'adolescent ne souhaite pas que ses parents voient toutes les étapes de la construction de l'adulte qu'il est en train de devenir. Certes, il peut y avoir des excès, des dérapages...mais sans qu'on puisse en tirer une conclusion immédiate. Comme le chante Chimène Badie "N'aie pas peur si mes trains déraillent, Je t'emporte où que je m'en aille". En effet, seule la présence quotidienne des parents pour montrer la voie et rappeler les règles, va permettre au jeune d'aller au bout du chemin vers la vie adulte tout seul.
Pas si facile à faire, pourtant...
[1] John Perry Barlow du groupe de rock Grateful Dead - Déclaration d'indépendance du Cyberespace - (1996)
[2] Agnès FINE - La fabrique des garçons et des filles dans les sociétés européennes contemporaines Conférence donnée à l'Isepp le 24/09/2013
6) Premiers "pass" sur Meetic : l'amour au bout du compte... bancaire
"And I will always love you" 1
Chacun fait ce qu'il veut. Alors si une personne célibataire veut chercher l'âme sœur sur un site de rencontre, pourquoi pas ? C'est ce qu'on pourrait penser en premier lieu, il s'agit de vie privée et à ce titre, cela reste du ressort de la liberté individuelle.
Liberté individuelle ? Pas tant que cela depuis que la rencontre entre deux individus et "l'amour" ont été pris comme cible marketing par les sites de rencontre sur internet. Il y avait autrefois les agences matrimoniales, il y a maintenant Meetic, le plus célèbre des sites de rencontre créé en 2002. Et ce que faisait les agences matrimoniales de manière confidentielle et presque anecdotique, Meetic l'a fait avec les techniques modernes de marketing. Ainsi, s'inscrire sur un site de rencontre s'est vulgarisé au cours des dix dernières années à tel point qu'aujourd'hui un célibataire sur cinq est inscrit sur un site de rencontre internet.
Mais à quel prix ? C'est là le point stratégique de la vente de profils sur internet. Forte de son chiffre d'affaire de plus de 165 Millions d'Euros en 2012, Meetic ne vous apportera pas gratuitement sur un plateau, l'âme sœur avec qui vivre le reste de sa vie.
En jouant sur la corde sensible de la personne en recherche d'affection, Meetic va faire miroiter l'accès à des profils toujours plus fantastiques les uns que les autres. A tel point que la rencontre et l'amour semblent à portée de clic. Mais pour qu'une relation sérieuse s'engage, il faut du temps et ce temps nécessite toujours plus d'abonnements coûteux. Il en est de même pour l'accès à une sélection qui correspondent vraiment à ses propres critères. Au bout des comptes, il vaut mieux avoir un porte-monnaie bien garni !
Toutefois, si on ne se leurre pas et si on est avisé, un site de rencontre sur internet peut aussi être un des moyens de faire une belle rencontre quand le hasard n'a rien donné.
Alors, pourquoi pas ? Et pour celles et ceux qui seraient intéressés ...
[1] Whitney HOUSTON "I will always love you" (1992)
développement riche et pertinent
RépondreSupprimerTrès bien Valérie tu as bien avancé, ton étude de cas est très bien
RépondreSupprimerun vrai plaisir enrichissant de te lire
RépondreSupprimerFARMVILLE
RépondreSupprimercomme tu le dis Valérie c'est en quelque sorte pour certains un échappatoire de leur "vraie vie". Dans le monde virtuel tout est possible, c'est le réel problème. Chacun d'entre nous se doit de faire la part des choses parce que dans la "vraie vie" ce n'est pas tout rose. En tant que parents et éducateur, nos enfants qui deviendront adulte doivent comprendre que pour réussir dans la vie il ne suffit pas de faire "clic" "clic" "clic" sur son ordinateur mais travailler dur pour pouvoir réussir.
La réussite et la santé, ce n'est pas ce que l'on veut tous pour nos enfant?
Ravie que mon interprétation vous ait plû
RépondreSupprimertes etudes de cas sont bien illustrés, j'aime bien. Bonne continuation
RépondreSupprimerMerci Laïna !
Supprimersuper analyse, c'est vraiment agréable de lire tes études de cas.
RépondreSupprimerMerci Titaina !
RépondreSupprimerJ'en apprends des choses. Nous ne pouvons rester indifférent, face à tout cela.
RépondreSupprimerJ'aime ta remarque au sujet de MEETIC concernant la partie MARKETING, BUSINESS et le PORTE-MONNAIE bien garni. PAYER son PASS sur MEETIC pour obtenir son/sa MOITIE(E) pour la VIE, ça fait cher...et à savoir si c'est le/la bon(ne)...C'est tellement mieux quand c'est magique, instantané, réel, le coup de foudre "IN LIVE"...Mais bon c'est comme ça, certains ont besoin d'une agence matrimoniale ou de MEETIC pour rencontrer éventuellement l'âme soeur. A chacun ses goûts et sa vie.
RépondreSupprimerJe ne me rends pas compte si c'est le cas aussi en Polynésie, mais en métropole il y a tant de personnes qui souffrent de la solitude et qui désespèrent de trouver l'âme soeur, alors pourquoi pas ?
SupprimerTes analyses sont toujours aussi bien cernées et très formatrices. Super ton travail Valérie.
SupprimerJ'ai vraiment eu du plaisir à lire l'ensemble de tes analyses.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne "Meetic", avec leur marketing bien rodé, ils en profitent plutôt bien de ces célibataires en mal d'amour, mais bon, si cela permet à quelques uns de trouver leur moitié, tant mieux pour eux.
Merci Mika pour ton com'.
RépondreSupprimerPour avoir discuté en Métropole avec des personnes inscrites sur Meetic, j'ai un regard plus nuancé sur "l'amour en ligne". C'étaient des personnes, on ne peut plus banales, souvent divorcées, pas accros du tout, qui cherchaient juste une solution pour rencontrer quelqu'un. Car en Métropole, les possibilités de faire des rencontres sont plus rares en dehors de l'école ou du travail. A Tahiti, il me semble qu'on peut aborder quelqu'un beaucoup plus facilement, les gens ne sont pas enfermés dans leur manteau, en baissant le nez et en courant dans le métro, sans connaître personne. Ceci explique peut-être aussi pourquoi les agences matrimoniales en ligne n'ont pas encore fait fortune dans les îles polynésiennes...